Pour pouvoir honorer ma PAL hivernale, j’ai poursuivi les lectures de Noël quelques jours après. Une fois l’effervescence des fêtes passée, je trouve enfin le temps de vous en parler !
[Retrouvez mon avis sur mes trois premières lectures de Noël]
J’ai enfin découvert Clarisse Sabard, après en avoir tant entendu parler. Malheureusement, je suis ressortie mitigée de cette lecture.
Léna et Tom reviennent sur l’invitation de leur mère dans leur maison d’enfance pour passer les fêtes de Noël. A leur arrivée, ils découvrent que celle-ci a disparu en leur laissant un mot : elle est partie « réaliser quelques rêves » et les invite à profiter du temps des fêtes pour se retrouver en famille
Clarisse Sabard parvient parfaitement à créer une ambiance de Noël bien française, dans un village des Alpes-de-Haute-Provence, entre le petit café du coin, le lait de poule, la recherche du sapin et la décoration de la maison, les repas de fête et la neige… L’auteure porte un beau message sur l’importance des liens familiaux. Après tout, Noël est aussi le moment pour se retrouver en famille, voir des proches à qui on ne prend pas assez le temps de rendre visite, faire des activités ensemble, développer les relations frère-sœur, tante-nièce…
La vie est belle et drôle à la fois est une romance de Noël sans en être une, puisque la romance est amenée en douceur et développée en parallèle de l’histoire familiale. La disparition de la mère et le mystère qui flotte autour de cette absence amènent un suspens qu’on retrouve rarement dans le genre. Les personnages sont attachants ; on est en présence d’une famille où tout n’est pas parfait, et je pense que beaucoup pourront s’y reconnaître.
Cependant, je regrette quelques maladresses. Le comportement et le langage de l’adolescente sont beaucoup trop caricaturaux pour être réalistes. Surtout, la partie de l’histoire autour du secret de famille m’a laissée de marbre et n’était pas nécessaire à mon sens. On verse dans la psychologie facile, avec un traumatisme d’enfance, des souvenirs enfouis, des flash-backs lorsqu’elle se remémore soudain ce qu’il s’est passé… C’était de trop.
On passe à un conte de Noël avec un maître en la matière, Romain Sardou. L’auteur reprend les codes des récits de Dickens et nous livre une histoire enchanteresse. Le charme opère grâce à cette écriture à l’ancienne où l’on s’imagine écouter un récit au coin du feu, avec des titres de chapitres à rallonge et des adresses récurrentes au lecteur.
On retrouve le cadre londonien du XIXème siècle dans ce conte mêlant action, fantastique, suspens et humour. L’auteur nous entraine dans une course-contre-la-montre pour sauver Noël, à grand renfort de fées, de lutins espiègles et de démons malveillants, avec pour personnage principal une gouvernante anglaise au caractère bien trempé. Cela ferait un bon film de Noël !
[Je n’ai lu que la première histoire, Les amants du Wyoming]. Ma dernière lecture de l’année a aussi été ma plus grande déception. D’abord, j’ai eu la mauvaise surprise de m’apercevoir que l’histoire ne se passait pas du tout à Noël, et même pas en hiver. A part un épisode de tempête de neige, on est loin de cette ambiance. La couverture et le titre relèvent clairement d’une technique marketing de la part de la maison d’édition et j’avoue que ça m’a agacé !
Ce détail mis à part, le roman de Nora Roberts a mal vieilli. Pourtant, j’ai trouvé le style de l’auteure plutôt agréable et j’aurais pu me laisser porter par l’histoire, avec le cadre du Wyoming, les personnages secondaires sympathiques, la relation attachante entre les deux sœurs. Je sais qu’on est dans une romance (de Noël), forcément un peu niaise et prévisible, et je n’avais pas des exigences trop élevées. Si j’ai bloqué, c’est à cause du personnage masculin narcissique, méprisant et dominateur. Le pire, c’est qu’on nous fait croire que les femmes aiment ça, puisque le personnage féminin proteste mollement tout en étant attirée irrésistiblement (du genre « oh la la il exagère mais il est si séduisant je ne peux m’empêcher de craquer »). On est clairement dans la culture du viol. Alors c’est sûrement lié au fait que le livre a été publié en 1980, en tout cas j’espère qu’en 2021 on n’écrit plus ce type de romance !
C’en est fini des livres de Noël pour cette année, rendez-vous l’hiver prochain ! Comme souvent, cela a été essentiellement des lectures en demi-teinte. Mais je persiste et signe car j’aime me plonger dans des romans d’ambiance pour la période, même si ce sont rarement des coups de cœur !
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