Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque. Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il habite seul avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance. Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu’au jour où elle réalise que l’enfant grandit, et qu’elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire.
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Room a eu son petit succès sur la blogo il y a quelques années. J’avais volontairement laissé passer la vague pour le découvrir plus sereinement. Mon verdict : un roman atypique qui mérite sa réputation !
Room est inclassable. Contrairement à ce que le sujet pourrait laisser penser, il ne s’agit ni d’un policier, ni d’un thriller. Ici, l’important n’est pas de mener l’enquête pour arrêter le ravisseur, d’explorer les ressorts psychologiques d’un psychopathe ou encore de suivre l’évasion. Emma Donoghue a choisi de ne pas écrire une histoire de séquestration, mais d’écrire sur l’amour d’une mère pour son fils et la rééducation sociale et psychologique d’un enfant après le traumatisme. Le résultat est bouleversant.