Trois romances de Noël

Aujourd’hui je vous retrouve pour vous parler de trois romances de Noël. En général, soit ça passe, soit ça casse. Il y a d’un côté les allergiques, de l’autre ceux qui adorent ces lectures doudou pour la période.

De mon côté, j’aime en lire quelques-unes mais j’ai tendance à être un peu trop exigeante pour pleinement les apprécier !

Y’aura-t-il trop de neige à Noël est le premier des recueils de nouvelles de Noël écrites par un collectif d’auteures françaises de comédies romantiques. Honnêtement, j’ai trouvé les nouvelles inégales. D’ailleurs, cela commençait mal avec celle d’Isabelle Alexis qui multiplie les clichés et dont le style laisse vraiment à désirer. D’autres m’ont beaucoup plu, comme celle de Marianne Lévy qui reprend parfaitement les codes de la comédie romantique.

Le problème avec les nouvelles, c’est le format court qui ne permet pas vraiment de développer une histoire. Ici, les auteures ont choisi d’écrire chacune deux nouvelles, dont une un an après – cela évite la frustration de quitter trop vite les personnages !

Dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment. Toutes les nouvelles se passent le soir du réveillon et donnent terriblement envie d’y être. Certes, certaines ont tendance à insister un peu maladroitement sur des éléments qui « font » Noël comme s’il fallait absolument tous les intégrer à l’histoire pour cocher les cases du genre. Cela aurait pu être fait plus subtilement mais cela fait aussi partie du jeu ! C’est drôle, léger, improbable, mignon. Bref, la lecture parfaite pour accompagner le 24 décembre, les heures avant Noël !

Holly Jacobs nous plonge dans l’ambiance des petites villes avec Le bonheur au pied du sapin. A Valley Ridge, tout le monde se connait, pour le meilleur et pour le pire : la solidarité, l’entraide, mais aussi la pression de savoir que tout le monde est au courant de tout. Lorsqu’une famille en difficulté se retrouve bloquée dans une tempête de neige, Maeve, bibliothécaire avec le cœur sur la main, décide de leur venir en aide en mettant sur pied un projet de réhabilitation de logement. Elle rencontre également Aaron venu tenir l’épicerie du coin pour l’hiver, qui lui fait d’emblée mauvaise d’impression.

Le roman fait 350 pages – c’est beaucoup pour une romance de Noël somme toute assez prévisible – et n’échappe donc pas à quelques longueurs. J’ai eu un vrai problème avec certaines tournures de phrase, des dialogues peu naturels (probablement un problème de traduction) et les répétitions. C’est dommage.

Les personnages sont attachants, même si les traits de chacun sont un peu trop forcés entre la gentille Maeve et un Aaron peu avenant. Maeve est toujours prête à rendre service, mais on va découvrir peu à peu qu’elle souffre de sa réserve et a tendance à s’oublier au profit des autres. Aaron aussi a son charme, dans le genre bougon qui finit par mettre de côté ses préjugés. J’ai aimé suivre l’évolution de leur relation, ainsi que la place laissée aux habitants de Valley Ridge, au-delà de la romance qui se dessine peu à peu.

Plus qu’une comédie romantique, c’est une vraie histoire de Noël, qui met en évidence les valeurs de cette période. C’est forcément plein de bons sentiments, mais c’est un roman qui donne le sourire…et l’envie d’aller s’installer dans un coin paumé pour ouvrir une bibliothèque !

On finit avec de la pure romance de Noël, Pas si simple. Je suis assez mitigée parce que les coups de foudre, ce n’est pas mon truc. J’aime quand l’auteure prend le temps d’installer son histoire – laissez au moins le temps aux personnages de se découvrir et tomber amoureux ! – pas quand ils se sautent dessus après avoir échangé un regard. Mais alors là, Lucie Castel a fait fort avec un coup de foudre dans les TOILETTES d’un aéroport… Fermez les yeux 5 minutes pour visualiser la scène, vous comprendrez que le côté romantique de la chose m’échappe.

Ce détail mis à part, je reconnais que l’histoire est agréable et se lit très bien. Le cadre londonien sous la neige est parfait pour l’ambiance. J’ai mis un peu de temps à me faire à l’humour de l’auteure, mais c’est assez drôle et les échanges entre les personnages sont plutôt réussis. Le duo Scarlett/William est bien assorti, avec chacun leurs fêlures. La présence de la famille de William ajoute un peu de péripéties et d’humour, tout comme les sorties de Mélie, la sœur sexologue à l’œil de lynx, et les multiples appels de leur maman poule italienne. Derrière la légèreté sont abordés quelques sujets plus graves comme le deuil et les tensions familiales, même si cela reste superficiel.

J’ai eu par contre quelques soucis avec le style à cause de la présence trop importante de dialogues par rapport à la narration et un peu de maladresse dans la description des scènes d’amour. Lucie Castel a également une fâcheuse tendance à se laisser aller à la psychologie de comptoir. Ce qui est étonnant, c’est que parfois l’auteure reconnait elle-même, à travers son personnage, le ridicule d’une scène ou d’une phrase, comme si elle n’assumait pas vraiment de l’avoir écrit – mais pourquoi l’écrire alors si elle-même s’en rend compte ?!

Bref, une romance de Noël sympa pour se détendre, mais dont il ne faut pas non plus attendre trop !

Etes-vous team téléfilms et romances de Noël, ou passez-vous votre tour ?

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2 réflexions sur “Trois romances de Noël

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