« À trente ans, Alice recouvre la vue. Pour Jules, son chien guide, c’est une catastrophe. Et en plus on les sépare. Alors, il se raccroche à moi. En moins de vingt-quatre heures, ce labrador en déroute me fait perdre mon emploi, mon logement, tous mes repères. Il ne me reste plus qu’une obsession – la sienne : retrouver la jeune femme qui nous a brisé le cœur. »
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C’est un peu par hasard, en tombant dessus à la médiathèque, que je me suis tournée vers Jules, dont la suite vient de sortir. Quelle belle surprise ! J’ai découvert avec plaisir la plume de Didier van Cauwelaert, pleine d’humour et d’esprit, parfois teintée de sarcasme.
Jules, le personnage principal, n’est autre qu’un chien. Ne vous méprenez pas : contrairement à ce que je pensais, le récit n’est pas écrit du point de vue du chien. Cela dit, il est bel et bien au cœur de l’histoire.
Jules n’est pas un chien ordinaire, c’est le guide d’Alice, une jeune femme devenue aveugle à la suite d’un « accident ». Quand elle retrouve la vue après une opération, c’est le drame pour Jules, déprimé de ne plus servir à rien.
Le roman alterne entre le récit d’Alice et celui de Zibal, un vendeur de Macaron à Orly qui a tout du loser candide. Ce dernier tombe fou amoureux d’elle au premier regard et est bien décidé à ne pas la laisser filer. Leur rencontre, totalement fortuite et plutôt mouvementée, signe le départ d’une suite de péripéties, d’obstacles et de quiproquos, jusqu’à ce que les personnages puissent enfin se revoir.
Jules est un roman drôle et léger, multipliant les situations improbables et les coups du sort, agrémenté d’une belle romance qui met du baume au cœur. Au-delà de ça, il porte des réflexions sur le couple et le handicap. J’ai adoré être plongée dans les pensées des personnages, les voir tour à tour imaginer des choses sur l’autre et pouvoir, grâce à ma position de lecteur omniscient, m’amuser de leurs doutes et de leurs efforts mutuels. Alice et Zibal sont tous deux à un tournant de leur vie, et leurs choix et leurs faiblesses les rendent touchants.
L’auteur nous offre également une belle porte ouverte sur le monde des chiens d’aveugle et le lien unique qui les relie à leur maître. La difficulté pour Alice d’accepter la perte de sa relation si forte avec Jules nous en dit long sur l’humanité des animaux et l’amitié entre une femme et son chien. Plus encore, sa relation avec Jules frôle l’exclusivité, posant la question de la place d’un autre compagnon, cette fois humain, dans sa vie.J’ai beaucoup aimé le personnage d’Alice, une forte personnalité qui voit toutes ses repères chamboulés. Retrouver la vue change son regard sur le monde et les gens. De désillusion en désillusion, elle se rend compte que les choses ne sont pas telles qu’elle le croyait et questionne ses certitudes.
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En bref, un chouette roman qui plaira aux amoureux des animaux et aux amateurs de romance !
Une jolie lecture sans prise de tête!! j’aime beaucoup.
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Ça fait du bien de temps en temps !
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Il à l’air vraiment sympa à lire!
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Il se lit très bien ! 🙂
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Il est dans ma PaL , et ta chronique m’a donné une furieuse envie de l’en sortir 😉 Bon j’ai d’autres lectures de prévues avant mais je vais tenter de le lire cet été en tout cas. Merci 😉
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Merci à toi ! Je pense qu’il sera parfait pour l’été 😉
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Lecture prévue pour cet été et ta chronique si positive a confirmé mon envie de le lire très vite !
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J’espère qu’il te plaira !
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J’ai croisé ce livre plusieurs fois sur des blogs. L’idée du chien me rebute un peu, mais les avis sont globalement positifs alors pourquoi pas !
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Je ne suis pas non plus particulièrement fan des romans animaliers, mais dans la mesure où il n’est pas écrit du point de vue du chien, cela ne pèse pas trop sur le récit 🙂
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