Le casse-tête des genres littéraires

Bonjour à tous !

On se retrouve aujourd’hui avec un article différent de d’habitude. En écrivant mon article sur mes genres littéraires préférés, j’ai été confrontée à quelques difficultés pour faire émerger des genres et classer les romans dans les catégories. Je me suis rendue compte que les définitions étaient assez floue pour moi et que j’hésitais souvent sur le genre d’appartenance. Je me suis donc attelée à une tâche que je prévoyais depuis plusieurs mois, et après des recherches, je suis en mesure de vous parler plus clairement des genres ambigus !

Autant préciser tout de suite : je n’ai pas fait d’études de lettres, je ne prétends pas être spécialiste. J’écris avant tout cet article pour tous ceux qui ont tendance, comme moi, à être perdu dans les classifications, et pour vous donner mon interprétation de certaines étiquettes littéraires.

Contemporain

Je ne sais pas  vraiment si on peut parler de « genre » pour parler du contemporain. Le terme veut à la fois tout et rien dire. Première chose, quand débute le contemporain ? [Pour vous donner un exemple issu de mes années de fac d’histoire, ce que les historiens appellent « histoire contemporaine » débute en réalité à la Révolution française.] Il me semble que certains définissent comme contemporains tous les romans publiés à partir du XXème siècle et dont l’intrigue se déroule à la même époque que l’époque d’écriture. J’avoue que j’ai un peu du mal à me dire qu’un Romain Gary ou un Daphné Du Maurier est un « contemporain ». Ils sont plutôt à ranger du côté des classiques à mon sens !

Pour simplifier les choses, j’ai décidé de considérer le terme de manière restrictive, pour désigner des romans dont l’intrigue se déroule à notre époque (grosso modo depuis les années 1970), c’est-à-dire essentiellement des sorties « récentes ».  Romans réalistes, reflets de notre époque, ils traitent de sujets du quotidien, des problématiques et des évènements auxquels tout un chacun peut avoir à faire face dans sa vie. C’est donc un genre un peu fourre-tout, pratique pour étiqueter les romans qui n’appartiennent pas à un genre spécifique. Parmi les sous-genres, on peut distinguer le drame, la romance et le feel-good, quoique j’aurai tendance à employer le terme contemporain pour les romans qu’on ne peut pas vraiment ranger dans une  de ces catégories en particulier.

Quelques auteurs de contemporain chroniqués sur le blog : Maggie O’Farrell, Liane Moriarty, Nickolas Butler, David Foenkinos, Angélique BarberatJ. Courtney SullivanMeg Wolitzer.

Roman

A priori, pas de difficulté pour savoir ce qu’est un roman historique. Des romans actuels qui situent leur histoire des siècles auparavant,  au Moyen-Age, à la cour de Louis XIV, pendant la Révolution française ou encore les guerres mondiales. Des livres réalistes, qui s’appuient sur un contexte, des évènements historiques ou des personnages réels, tout en étant de la fiction. Mais un roman historique n’est pas simplement une fiction qui parle d’histoire. Ce qui compte, c’est surtout le temps qui sépare l’auteur de l’époque à laquelle il place son intrigue. On aura plutôt tendance à parler de classiques ou de témoignages pour des romans dont l’intrigue est contemporaine de l’époque à laquelle ils ont été écrits, bien que relevant pour nous de l’Histoire. Bref, l’écrivain n’a pas été témoin de l’époque qui sert de cadre à son roman, il s’est documenté et s’est surtout servi de son imagination.

Vous n’êtes pas sans savoir que je lis pas mal de romans historiques au sens de romans qui parlent du passé et sont inspirés d’histoires vraies ou d’évènements réels. Mais j’ai parfois des problèmes pour savoir s’ils appartiennent réellement à ce genre. Par exemple, je me pose toujours la question pour les romans qui mêlent une intrigue contemporaine et une intrigue passée (par exemple, alternance du récit d’un personnage et de celui de son ancêtre, du quotidien d’une personne âgée et de sa jeunesse, ou encore l’évolution d’une famille sur plusieurs générations (ce genre de schéma narratif est d’ailleurs assez courant).

Autre question : Doit-on considérer un roman dont l’intrigue se situe dans les années 60-70 comme un roman historique ? Cela semble assez proche de nous, mais quelqu’un d’une vingtaine d’années, comme moi, aura tendance à l’apprécier comme un roman historique au sens où il parle d’une époque largement différente des années 1990-2000 (en particulier en terme de contexte militaire et politique, d’habitudes de vie, de mœurs….). Faut-il dans ce cas qualifier d' »historiques » seulement les romans qui accordent une importance particulière au cadre historique, lorsque le contexte joue un rôle crucial dans l’intrigue (ex : romans traitant d’une guerre, d’une situation politique, d’un militantisme, de conditions de vie…) ?

Enfin, le roman historique se distingue de la biographie, du témoignage ou d’un ouvrage d’un historien, en ce qu’il relève de la fiction, bien qu’inspiré de faits réels, et qu’il ne retrace pas la vie d’une personne en particulière. Mais on peut se demander à quel moment on sort de la biographie romancée pour entrer dans la fiction historique (ex : le dernier roman de Guenassia sur la vie de Van Gogh à Auvers).

Quelques exemples des romans qui flirtent avec les définitions : La couleur des sentimentsL’homme au complet grisPour qui sonne le glasLe chemin des âmesL’île des oubliés, Le secret de la manufacture de chaussettes inusablesCertaines n’avaient jamais vu la mer.

 

Copy of SFFF

On a tellement tendance à mélanger la science-ficiton, la fantasy et le fantastique qu’on en a fait un acronyme ! Pour être honnête, il y a encore quelques jours j’étais totalement perdue. J’ai fait quelques recherches, et je me suis notamment appuyée sur un article très bien fait de Destination futur.

  • La science-fiction

La Science-fiction est un genre littéraire regroupant des fictions reposant sur des hypothèses de ce que pourrait être le futur plus ou moins lointain, à partir des progrès scientifiques et techniques. Elle mêle des éléments de science dure (aérospatiale, informatique, robotique, génétique,…) et des éléments impossibles (en tout cas en l’état actuel de nos connaissances) (voyage dans le temps, voyage intergalactique, extraterrestres, clones…). Et là où est le piège, les amis, c’est que la science-fiction est elle-même un genre éclectique qui englobe de nombreux sous-genres !

– les romans d’anticipation : Comme le nom l’indique, ce sont des romans dans lesquels l’auteur imagine une évolution du monde dans un futur plus ou moins proche, souvent en extrapolant des aspects de la société de son époque ou des progrès techniques. On peut penser à des classiques comme les romans de Jules Verne ou d’Isaac Asimov.

– la dystopie : Forme de roman d’anticipation qui met en scène une évolution perverse de la société (souvent une dictature ou une société qui se prétend parfaite mais qui enferme les individus dans des règles liberticides). La plupart du temps, le personnage principal prend progressivement conscience des travers de la société dans lequel il vit et se révolte contre celle-ci. Ici, il me semble que l’aspect social et politique est plus présent, et fait écho aux dérives de notre propre société. Parmi les plus connus, on peut citer Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, Farenheit 451 de Ray Bradbury, ou en Young adult Divergente, The book of Ivy, Hunger Games, Uglies…

– le post-apocalyptique : Encore une fois, le terme en dit assez, le roman se déroule après une catastrophe ayant conduit à la destruction du monde ou de la civilisation (pandémie, météorite, guerre nucléaire,…). Parmi les débris et le chaos, un groupe de survivants tente de survivre et de reconstruire une société. On pense à La route, Je suis une légende, La planète des singes, Silo, U4

– le cyberpunk : Les romans imaginent une société technologiquement très avancée (technologies de l’information, cybernétique). Pour faire simple, pensez aux robots, à l’informatique, à l’intelligence artificielle. Ils portent une vision assez pessimiste d’un monde futuriste sur-urbanisé, artificiel, dominé par les programmes informatiques et les multinationales, où la machine a dépassé l’humain, voire a donné lieu à des êtres hybrides mi-hommes mi-machines (prothèses intelligentes, facultés augmentées artificiellement etc). On peut citer Neuromancien, Blade Runner, RoboCop.

– le steampunk :  Forme spécifique de l’uchronie (qui présente un passé alternatif), le steam punk nous renvoie dans un XIXème imaginaire, une sorte de paradoxe temporel, un passé futuriste, inspiré de l’histoire mais complètement irréaliste. On y trouve un univers typique de celui de la 1ère révolution industrielle (des machines et des technologies fonctionnant à la vapeur, des éléments métalliques…), voire de l’époque victorienne, et souvent un renversement des classes sociales. Ce n’est pas facile à expliquer, mais si vous cherchez des images sur Google, le visuel est plus parlant. On peut citer Confession d’un automate mangeur d’opium, Le Protectorat de l’ombrelle, L’instinct de l’équarisseur, La machine à différences, Burton et Swinburne.

– le space-opera : Le roman se passe dans l’espace, sur une ou plusieurs planètes : exploration spatiale, guerres intergalactiques…. Un seul mot : Star wars.

Bien sûr, un roman peut mêler plusieurs  genres.  Le Chaos en marche, par exemple, se trouve au croisement du post-apocalyptique et de la dystopie.

  • Le fantastique 

Le genre se caractérise par le surgissement d’éléments surnaturels inexpliqués dans le monde réel. Typiquement : des histoires de fantômes, de vampires, des objets qui parlent ou agissent… Il y a énormément de classiques du genre, à la teinte parfois gothique : Le portrait de Dorian Gray, les nouvelles d’Edgar Allan Poe, Un chant de Noël… On pense aussi à Dracula, Frankenstein, aux super-héros Marvel, et plus récemment à Miss Pérégrine et les enfants particuliers ou à La malédiction Grimm… La touche fantastique est plus ou moins poussée, cela peut être subtil à la manière d’une ambiance un peu glauque, un doute planant sur un mystère non résolu, un élément inexplicable qui frise le surnaturel.

  • La fantasy 

A l’inverse, la fantasy se déroule dans un monde imaginaire, défini par ses propres lois, et donc « normal » pour ses habitants. Généralement, il est question de magie et de créatures fantastiques (elfes, sorciers, ogres, trolls, elfes, dragons…). On pense tout de suite au Seigneur des anneaux, aux romans de Pierre Bottero, à Eragon,… Le monde réel est parfois présent comme porte d’entrée vers un univers parallèle, comme dans Le monde de Narnia (armoire magique) ou Tara Duncan (l’Autremonde et les portails vers d’autres planètes).

L’heroic fantasy est un sous-genre de la fantasy avec un récit particulièrement héroïque, épique (une quête, des combats…), parfois inspiré de l’époque antique ou médiévale.

L’urban fantasy joue sur l’ambiguité : les histoires se déroulent dans un cadre urbain réel, où les créatures magiques vivent dissimulées des humains. On a ainsi deux mondes qui coexistent tout en étant séparés par une « barrière » (invisibilité etc). Par exemple, dans Artemis Fowl, le peuple des fées, possédant des technologies très avancées, vit librement en secret aux côtés des hommes, et est découvert par le jeune garçon.

Il peut alors vite devenir difficile de se repérer entre fantastique et fantasy. Harry Potter, par exemple, soulève de gros débats de classification car cela se passe dans le monde réel (les moldus), mais dès qu’on est à Poudlard, parmi les sorciers, la magie est acceptée comme quelque chose de normal.

 

Feel

  • Le feel-good

L’ambiguïté du genre feel-good est justement qu’il n’est pas un genre défini, mais plutôt un ressenti : ce sont des romans détente, qui nous font du bien parce qu’ils ne prennent pas la tête, sont positifs et pleins de bons sentiments. Le terme a été utilisé pour qualifier des romans assez en vogue ces dernières années qui réunissent à peu près la même recette de succès : des romans légers, de l’humour, de la romance, des happy ends. Ce sont souvent le récit d’un changement de vie : le roman s’ouvre sur un moment difficile pour le héros – rupture, deuil, perte d’un travail – ou sur un sentiment d’insatisfaction général de sa vie actuelle, et celui-ci va le surmonter tout au long de l’histoire, souvent par une reprise en main, une reconversion professionnelle radicale, une rencontre. En ce sens, le roman n’est pas forcément tout rose tout du long, mais évolue généralement dans un sens favorable ou permet au personnage de relativiser et de prendre conscience de la recette du bonheur.

Quelques auteurs récurrents du genre : Marc Lévy, Guillaume Musso, Katarina Bivald (La bibliothèque des coeurs cabossés), Lori Spielman, Virginie Grimaldi, Laurence Peyrin (La drôle de vie de Zelda Zonk), Jenny Colgan (La petite boulangerie du bout du monde), Katherine Pancol (Les yeux jaunes des crocodiles), Didier Van Cauwelaert (Jules).

Les deux autres genres peuvent selon moi être considérés comme des types de romans feel-good (même légèreté et même effet sur le lecteur), avec leurs spécificités

  • Les romans humoristiques

Ils misent plus particulièrement sur l’humour et le loufoque, à travers des situations rocambolesques, des blagues ou encore une manière de se moquer gentiment des personnages. Je vous avoue que j’ai du mal avec ce type de romans, parce qu’ils ne me font pas vraiment rire et que je les trouve souvent plutôt creux et lourds.

Quelques auteurs prolifiques : Aurélie Valognes, Jonas Jonnasson, Gilles Legardinier.

  • La chick-lit

Ce genre représente pour moi le cliché de la littérature féminine, écrite par des femmes, à destination des femmes, et censée leur plaire. La chick-lit met en scène des héroïnes, souvent trentenaires, la plupart du temps un peu looseuses (célibataires, fraichement larguées, piégées dans un travail peu glorieux, maladroites….) (et malheureusement un peu futiles), dans le but que la lectrice s’identifie facilement à l’héroïne et rit de ses déboires. Tout droit venu de la littérature anglo-saxonne, ces romans évoquent principalement shopping, bande de copines, hommes et mariage, et se passent souvent dans des grandes villes (type NY) et des milieux branchés (cinéma, publicité, mode, médias…). Ils font la part belle à la romance et à l’humour. Vous l’aurez compris, c’est loin d’être mon genre préféré !

Quelques exemples parmi les plus célèbres : Confessions d’une accro au shopping, Le journal de Bridget Jones, Le diable s’habille en prada, Sex and the city. 

 

Littérature jeunesse.jpg

Pas toujours facile de séparer  littérature jeunesse, romans pour adolescents et Young adult ! Ce dernier genre, en particulier, est assez flou. Le Young adult, littéralement littérature pour « jeunes adultes », se situe à la frontière de la littérature jeunesse et de la littérature adulte. Concept récent utilisé pour qualifier des romans qui transgressent la barrière des âges – ce n’est pas parce qu’on est adulte qu’on n’a plus le droit d’en lire !, on peut aussi le voir comme un outil marketing venu de l’édition anglo-saxonne qui s’est traduit par l’apparition de nouveaux rayons en librairie. Honnêtement, je crois que la définition du Young adult est assez subjective. J’ai tendance à l’assimiler à de la littérature pour adolescents, mais plus spécifiquement de fin d’adolescence, grosso modo entre 15 et 20 ans. La littérature jeunesse, elle, s’arrêterait vers 12 ans. Un bon indice se situe dans l’âge des personnages, qui correspond la plupart du temps au lectorat visé. Les romans pour adolescents ont tendance à se passer au collège, alors que les personnages de young adult ont plutôt l’âge d’être au lycée ou à l’entrée de l’université. C’est aussi une question de feeling  : concrètement, ce sont des romans que je peux apprécier, même à 22 ans, alors que quand je lis de la littérature jeunesse, je le fais avec un regard distant d’adulte. Quant à  la littérature adolescente, j’ai souvent le sentiment d’avoir dépassé l’âge, car les sujets abordés (premiers amours, puberté, scolarité au collège…) ne correspondent plus à mes préoccupations.

Les romans du genre se lisent bien grâce à la simplicité et la fluidité de l’écriture et les nombreux dialogues. Ce que j’aime surtout dans le Young adult est l’âge clé où se trouvent les personnages, la réflexion sur la difficulté de devenir adulte et de faire les choix centraux de sa vie,  sans compter, dans la plupart du cas, une petite romance en bonus. On trouve notamment, parmi les principaux thèmes abordés, l’amitié, l’amour, la famille, les études, l’identité. Dernièrement, le young adult a remis au goût du jour la dystopie.

Quelques exemplesDivergente, Hunger Games, Phobos, Nos étoiles contraires, Nos coeurs en désaccordAristote et Dante découvrent les secrets de l’universFangirl. [La maison PKJ en a fait sa spécialité !]

 

Aventure

  • Le roman d’aventures

Comme son nom l’indique, le roman d’aventures met l’accent sur l’action, les péripéties, le risque. La fiction, le frisson et le spectaculaire l’emportent sur le vraisemblable. Parmi ce vaste genre, on peut distinguer les romans de chevalerie (Invanhoé), les romans picaresques, les romans de capes et d’épée (Les Trois mousquetaires, Le capitaine Fracasse), les romans feuilletons (Les mystères de Paris). Les récits de voyage et les grands explorateurs ont inspiré un autre pan du genre, centré sur les expéditions maritimes (ou encore en montagne et en avion), l’exploration de nouvelles régions, la vie « sauvage » et la nature luxuriante (îles désertes, jungle et compagnie). Parmi les auteurs classiques du genre, on pense évidemment à Robert Louis Stevenson, Jules Verne, Daniel Defoe, mais aussi à Antoine de Saint-Exupéry, Joseph Conrad, Jack London, Rudyard Kipling.

  • Le récit de voyage

Entre œuvre littéraire et document anthropologique, les récits de voyage sont des témoignages de voyageurs qui prennent généralement la forme de carnets de route, journaux de bord ou de récits plus narratifs. L’auteur raconte son voyage, relate ses péripéties, décrit les paysages de contrées lointaines, évoque ses rencontres, son ressenti, son étonnement face à des cultures différentes. Ouvrages réalistes, ils font la part belle aux anecdotes et souvenirs de voyage, aux rencontres et aux entretiens, aux descriptions de paysages, de lieux et de coutumes. Les ethnologues, sorte de sociologues voyageurs, s’intéressent eux à l’étude des populations et à l’analyse de leur mode de vie. Le genre est né des premiers explorateurs à la découverte du nouveau monde, à la recherche d' »exotisme » et d’aventure. Il peut alors être assez ambigu par le regard que porte les occidentaux sur les autres civilisations et les « peuples primitifs ».

Entre les deux, j’apprécie particulièrement les romans qui ne font pas partie de la littérature de voyage, mais qui sont écrits par des auteurs étrangers (ou d’origine étrangère), se déroulent dans des pays très différents du nôtre, et donc nous font voyager et découvrir d’autres cultures. Bien qu’étant des récits de fiction, ils peuvent constituer de bons témoignages sur l’histoire, la politique, la société et les conditions de vie de ces pays, comme les romans de Khaled Hosseini.

Certains auteurs, comme Tamara McKinley et Katherine Scholes, se sont faits une spécialité des romans qui mêlent cadre dépaysant et romance au bout du monde.

* * *

Voilà pour ce long article ! J’y ai passé pas mal de temps, j’espère qu’il ne vous a pas paru trop rébarbatif et qu’il vous a aidé à y voir plus clair ! Surtout, n’hésitez pas à me signaler des erreurs dans les définitions ou la classification de certains romans – je suis encore novice !

 

[Je me rends compte que je n’ai pas évoqué la différence entre policier et thriller. Comme c’est un genre que je ne lis pas du tout, je ne suis sans doute pas la mieux placée pour en parler !]

Publicité

21 réflexions sur “Le casse-tête des genres littéraires

  1. Ton article est très complet et très bien expliqué!! Ce n’est pas toujours évident de placer un roman dans un genre, certains se croisent, se regroupent et on ne sait finalement plus ^^
    J’ai le même soucis que toi pour les romans historiques, je ne sais jamais si je les place dans « roman historique » ou « contemporain » …

    Aimé par 1 personne

  2. Clap clap clap clap (bruit de mains qui applaudissent)
    Pardon pour le fayotage mais…. bravo pour ce superbe article, poussé et très instructif!!! Tout ce qui est SFFF m’a particulièrement intéressée car oui, les frontières sont floues, les mots utilisés à tort et à travers… bref merci pour tous ces eclaircissements….
    Et la difference entre policier et thriller…. bah je me la pose aussi tiens… je vais regarder ça cette semaine!
    A bientôt!

    Aimé par 1 personne

    • Haha merci pour ton enthousiasme ! J’avoue que la SFFF m’a donnée du fil à retordre, heureusement que j’ai trouvé d’autres articles de blogueurs qui expliquaient bien !
      J’ai cherché un peu pour policier et thriller depuis, je crois que la différence est en fait assez simple : un policier est centré sur une enquête policière, tandis qu’un thriller est un roman « noir », qui joue sur le psychologique, l’angoisse, la peur etc sans forcément comporter une enquête policière !

      J’aime

  3. Et bien merci pour cet article très détaillé sur les genres littéraires. J’ai également du mal à classifier certains romans que je lis, du coup j’ai trouvé ton article intéressant et cela m’a un peu plus éclairé (notamment au niveau de la SF, un genre très très varié).
    Il me semble que tu as oublié un genre… pas hyper important mais qui est quand même issus du mélange de deux grands genres lutté’: la bit-lit 😉

    Aimé par 1 personne

  4. C’est effectivement une question épineuse ! J’ai justement rangé ma bibliothèque récemment en classant les livres par genre et ça s’est révélé plus compliqué que je ne le pensais :O Les feel good sont aussi contemporains, les classiques peuvent être historiques, certains romans young adult sont de la science fiction….
    En tout cas bravo pour cette synthèse, en particulier pour la catégorie science fiction-fantastique qui est bien détaillée.

    Aimé par 1 personne

  5. Pingback: Récapitulatif des articles de la semaine#6 – Autrement by Alexia

  6. Pingback: * Bilan du mois de novembre * | Petite Plume

  7. Pingback: Duologie : The Book of Ivy & The Revolution of Ivy, Amy Engel | Petite Plume

  8. Pingback: La pâtissière de Long-Island, Sylvia Lott |

  9. Un grand bravo pour ce très intéressant tour d’horizon, horizon qui je le crains va encore s’éloigner (donc beaucoup de chemin à parcourir encore hélas !) puisque nous voici en 2022 (bientôt) et que des genres se sont encore ajoutés aux genres, des sous-genres aux sous-genres, des sous-sous-genres aux sous-genres…, bref, je suis pleine d’admiration pour ce travail immense auquel vous vous êtes livrée !!!

    La galère évoquée du rangement de sa bibliothèque, n’est rien à côté de la galère de l’auteur qui envoie en manuscrit : de plus en plus, les éditeurs vous font remplir un formulaire, lequel non seulement vous demande de cocher un « genre », mais vous interdit de cocher plusieurs cases. Si donc vous avez écrit un roman qui par exemple se passe pendant la guerre de 14, met en scène à part égale des faits historiques (par exemple les déserteurs « fusillés pour l’exemple »), un fait sociétal (homosexualité) une romance (gay en l’occurrence) et une enquête, je vous laisse imaginer la prise de tête !!!
    Cette histoire de « genres » aboutit à des sous-sous-sous genres absolument ridicules. Au rayon polar des grandes librairies, on trouve déjà des étiquettes « médical » (se passant dans le milieu hospitalier) « régional » (Paris étant au-dessus du lot, forcément !), « green » (tendance écolo, ethnique (se passe dans le Bush australien ou chez les Indiens Navajos) et j’en passe, alors je me dis que bientôt on nous précisera si le polar est « fluvial », « montagnard », « villageois », « maritime »…

    Qui sont les gagnants dans ces classifications : le libraire, qui n’a plus à s’enquiquiner à vous guider et vous conseiller, puisque vous n’avez qu’à suivre les pancartes « thrillers », « feel good », « histoire »… Et surtout l’éditeur, qui, si en envoyant votre manuscrit vous avez coché « policier » parce qu’il y a une enquête dans votre récit, et qu’il estime que le genre est pour le moment assez représenté chez lui, ne se donnera pas la peine d’aller voir qu’il y a autre chose à part égale dans votre manuscrit, quelque chose qui aurait pu lui plaire.

    Alors d’accord, dans les grandes librairies, il est sans doute nécessaire d’avoir des rayons « grosso modo » (sciences, histoire, cuisine, jeunesse…) mais rien ne vaut pour moi le libraire de petite ville, qui, dans sa petite librairie, vous guide dans ses coups de coeur à lui (ou commande un livre dont vous avez entendu dire du bien) sans vous abreuver de ces cocktails sur fond de « chick litt' » », « bit litt » », « dark romance »….
    Simenon a écrit une quinzaine de Maigret qui se passent à La Rochelle : s’ils sortaient aujourd’hui, ces polars seraient classés « polars vendéen ». Madame Bovary serait « de la romance de terroir ». Sur ce modèle on peut s’amuser à « classifier » les classiques, et alors on se rend compte que tout cs genres, sous-genres et sous-sous-genres dans lesquels on veut enfermer la littérature, c’est du pur marketing.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s