On dirait nous, de Didier van Cauwelaert

couv37117243Soline est une jeune violoncelliste, Illan un brillant glandeur au potentiel en sommeil. En dehors de leur amour, rien ne va plus dans leur vie… jusqu’au jour où un vieux couple attachant leur propose une existence de rêve.  Mais qu’attendent-ils en échange ?

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Je vous parlais récemment de Jules, une très bonne surprise, puisque je découvrais tout juste la plume de Didier van Cauwelaert, auteur pour le moins prolifique (plus de 30 romans à son actif !). Cela m’a donné envie d’en lire d’autres et j’ai enchaîné tout de suite après avec On dirait nous.

Autant l’avouer tout de suite, j’ignorais totalement de quoi parlait le roman, mais faible que je suis, j’ai flashé sur la couverture que j’avais repérée dès sa sortie sur les étals des librairies. Il faut dire que j’adore les inséparables !

J’ai retrouvé ce qui m’avait plu dans l’autre roman de Van Cauwelaert : des personnages attachants, en difficulté, au tournant de leur vie ; une écriture efficace et plaisante. J’ai même reconnu une petite référence au personnage de Zibal. J’ai accroché à l’histoire, sans pour autant avoir un coup de cœur.

En effet, l’auteur a choisi une thématique assez particulière et plutôt surprenante : celle de la réincarnation. Cela m’a un peu déboussolée, car je ne m’y attendais absolument pas. Passé les premières pages, je me suis dit « pourquoi pas », mais j’ai regretté que le roman soit centré sur ce sujet. Cela donne une atmosphère un peu sombre, mystique au récit, où il est sans cesse question de la mort et du sens à donner à sa vie. Cette problématique, liée aux croyances tlingit (peuple autochtone d’Alaska), tend à prendre le pas sur l’histoire des deux couples, qui pour le coup m’intéressait.

Revenons aux personnages, justement. Soline, violoniste de talent et femme charmante, et Illan, fou amoureux d’elle, autoentrepreneur fragile et roi des combines derrière le dos de l’agence immobilière pour laquelle il travaille. Un couple passionné, en osmose parfaite niveau sexe mais totalement fauché et sans réel projet d’avenir. Quand Soline est contrainte de se séparer du violoncelle auquel elle tient comme à la prunelle de ses yeux, l’équilibre de leur couple est en péril.

C’est là qu’intervient comme par miracle Georges et Yoa, un vieux couple qui semble n’avoir rien perdu de leurs sentiments et de leur tendresse l’un envers l’autre. Soline et Illan représentent pour eux le couple idéal, celui qui leur rappelle comment ils étaient à leur âge. Leur générosité soulève la méfiance, et se mue d’ailleurs rapidement en un  accord qui va engager lourdement les deux parties. Car plus qu’une simple curiosité et un élan de sympathie, c’est un corps pour héberger l’âme de Yoa que le vieux couple recherche. Ils vont alors s’immiscer progressivement dans la vie du jeune couple, jusqu’à en prendre le contrôle. Leur présence, insidieuse, se fait envahissante, et Soline et Illan finissent par se rendre compte qu’ils ne sont plus libres de leurs choix. Mais il est trop tard pour revenir en arrière… Au-delà du sujet de la réincarnation, le roman parvient avec succès à dessiner la lente évolution qui conduit le jeune couple tout droit dans un piège qu’il a accepté, et la perversité du personnage de Georges. De quoi avoir froid dans le dos, par moment !

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En bref, un roman original, à lire pour la plume de van Cauwelaert et la rencontre entre les deux couples, peut-être plus que pour le sujet au cœur du roman.

 

 

3 réflexions sur “On dirait nous, de Didier van Cauwelaert

  1. Haaaa moi aussi j’adore les inséparables. J’aimerais beaucoup en avoir chez moi !
    Pour ce qui est de ce livre, je dois reconnaître que cette histoire m’intrigue. C’est un sujet que je n’ai pas encore vraiment rencontré dans un ouvrage. Curieuse, je suis !

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  2. Pingback: Tag PKJ : Les histoires d’amour | Petite Plume

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