Opportunity School, Alabama. Les élèves sont réunis pour écouter leur directrice. Mais lorsque le discours s’achève, l’un d’entre eux, Tyler Browne, verrouille les portes et tire sur la foule. Commencent alors cinquante-quatre minutes de massacre, cinquante-quatre minutes glaçantes racontées dans les messages des victimes à leurs proches et par quatre élèves, à l’intérieur et à l’extérieur de la salle. Tous ont un lien avec Tyler : Claire, son ex-petite amie, Autumn, sa propre sœur, Sylvia, la petite amie d’Autumn et le frère de celle-ci, Thomas.
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J’avais repéré 54 minutes depuis sa sortie. Il faut dire que le roman s’annonçait choc. Marieke Nijkamp nous propose de passer 54 minutes dans la peau d’une victime d’une fusillade. 54 minutes coincés dans un amphithéâtre avec un tireur prêt à en finir.
Je crois que c’est la première fois que j’entends parler d’un roman young adult qui aborde ce sujet. Et en effet, l’exercice n’est pas facile, car c’est un thème sensible, dur, qui peut marquer les plus jeunes. Et pourtant, il est à mon sens nécessaire que la littérature adolescente s’en empare, de la même manière qu’en France il fallait parler des attentats. L’actualité de ces dernières années nous a démontré que ce genre d’évènements tragiques n’est pas « rare ». On ne compte plus le nombre de fusillades de masse aux Etats-Unis, dont un certain nombre se déroule dans des lycées, des universités ou des écoles. 54 minutes est donc un livre important, surtout dans le contexte américain, et il tient un rôle – presque pédagogique – qu’il faut défendre, même si je lui ai trouvé quelques défauts.