Le monde selon Garp, John Irving

Avec Le monde selon Garp, j’ai voulu m’attaquer à un classique de la littérature américaine – classique au sens large car le roman n’est paru qu’en 1978. Mais John Irving a déjà marqué les esprits !

Jenny Fields ne veut pas d’homme dans sa vie mais elle désire un enfant. Ainsi naît Garp. Il grandit dans un collège où sa mère est infirmière. Puis ils décident tous deux d’écrire, et Jenny devient une icône du féminisme. Garp, heureux mari et père, vit pourtant dans la peur : dans son univers dominé par les femmes, la violence des hommes n’est jamais loin.

Un livre culte, à l’imagination débridée, facétieuse satire de notre monde.

Difficile de parler d’un livre tel que Le monde selon Garp. Je ne saurais même pas vous dire si j’ai apprécié ou non cette lecture.

La plume est agréable, l’histoire surprenante, différente de ce qu’on a l’habitude de lire. En contrepartie, son étrangeté m’a laissée parfois un peu dubitative. On ne sait pas toujours où l’auteur veut en venir, et sans doute faut-il accepter de se laisser porter sans chercher à tout rationnaliser.

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Un lieu à soi, Virginia Woolf

On ne présente plus cet essai de Virginia Woolf, qui est devenu un incontournable des bibliothèques féministes. Cela faisait longtemps que je voulais le lire à mon tour !

Pourquoi Hamlet n’a-t-il pas été écrit par une femme? À cette question, faussement naïve et vraiment provocante en 1929, Woolf répond : car une femme n’aurait pas eu «un lieu à elle» pour écrire. De quel lieu s’agit-il? Espace concret de la pièce de travail où s’isoler ; espace temporel où les femmes sont libérées des tâches domestiques ; espace mental où elles sont libres de penser. Espace de liberté économique, aussi, qui leur permette de s’assumer seules. C’est enfin l’espace qui reste à créer dans la tête des hommes (et des femmes) pour admettre que oui, les femmes peuvent travailler, penser et écrire à l’égal des hommes.

Je ressors mitigée de ma lecture, sans doute parce que j’en avais entendu trop d’éloges.

Bien sûr, je ne peux que reconnaître la pertinence et la modernité du propos pour l’époque, mais je n’y ai trouvé rien de révolutionnaire. En bref, les réflexions de Virginia Woolf m’ont semblée justes mais assez évidentes pour un lecteur du XXIème siècle. On conçoit aisément qu' »une femme [doive] avoir de l’argent et un lieu à elle pour écrire de la fiction ».

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A la recherche… #12

A la recherche

A la recherche…d’essais féministes ∼

Lors du dernier rendez-vous, je vous proposais une sélection de romans féministes. Comme promis, aujourd’hui je reste dans le thème en vous présentant des essais. J’ai délibérément séparé les deux, car je conçois parfaitement que l’on puisse être intéressé par la thématique des droits des femmes et de l’égalité homme-femme sans pour autant vouloir se lancer dans des lectures assez théoriques ou plus politiques. Et puis j’avais tellement de références que c’était impossible de tout caser ! Je vous avoue tout de suite que je n’ai pas encore lu la plupart des essais que je cite, mais ils sont inscrits dans ma WL des livres à lire absolument.

Les précurseurs

On commence par trois classiques du genre. D’abord, Olympe de Gouges, une figure de la Révolution française, connue pour sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, dont quelques textes sont compilés dans « Femme, réveille-toi ! ». On saute quelques siècles pour rejoindre Virginia Woolf qui s’interroge sur le rapport entre les femmes et l’écriture, entre les femmes et le roman dans Une chambre à soi. Et comment ne pas mentionner Simone de Beauvoir et son Deuxième sexe ? Un mastodonte que je n’ai pas encore trouvé le courage d’attaquer !

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Les Débutantes, J. Courtney Sullivan

couv2861537.jpgOccupant des chambres voisines sur le campus de l’Université féminine de Smith, quatre jeunes filles venues d’horizons très différents font connaissance. Cette rencontre est le début d’une belle et solide amitié entre Celia, écrivaine en devenir élevée dans la foi catholique, Bree, beauté solaire qui se languit de son fiancé, Sally, jeune fille bon chic bon genre qui doit faire face à la disparition de sa mère, et enfin April, féministe radicale et tête brûlée.

* * *

Je reprends la plume pour vous chroniquer un de mes coups de cœur du mois d’août ! Encore une lecture recommandée sur la blogo (malheureusement je n’arrive plus à me rappeler sur quel blog je l’ai vu), c’est qu’elle est de bon conseil ! Je prends un peu le train en retard, vu que l’auteur a écrit depuis deux autres romans sortis en poche, mais vous pouvez d’ores et déjà noter dans un coin de votre tête le nom de Courtney Sullivan.

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Connaissez-vous ? #4

∼ Niki de Saint-Phalle ∼

 

Trois jours avant la fin du mois, il est grand temps de vous retrouver pour notre rendez-vous (que j’ai trop souvent tendance à zapper faute de temps… et de courage) ! Ce mois-ci, je vous parle d’une artiste qui est certes connue, mais pas forcément de manière très approfondie. Moi-même j’avoue que, jusqu’à peu, même si certaines de ses œuvres m’étaient familières, je n’y connaissais pas grand chose et son nom ne me disait rien.

Mais il y a environ un an et demi, je suis allée voir une exposition au Grand Palais consacrée à Niki de Saint-Phalle. L’occasion de découvrir une artiste, une femme engagée et des œuvres puissantes, que j’aimerais partager avec vous.

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