Je reviens enfin pour une chronique, ça fait plaisir ! (et j’espère qu’à vous aussi !). Aujourd’hui, je viens vous parler de Je suis ton soleil, le fameux roman de Marie Pavlenko sorti en 2017.

Déborah démarre son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui s’acharne à les dévorer. Mais ce n’est pas le pire, non.
Le pire, est-ce sa mère qui se met à découper frénétiquement des magazines ou son père au bras d’une inconnue aux longs cheveux bouclés?
Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l’aide, des amis, du courage et beaucoup d’humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.
Je poursuis ma découverte des romans de Marie Pavlenko après mon grand coup de cœur pour Un si petit oiseau. Si il n’a pas égalé ce dernier dans mon cœur, j’ai quand même aimé retrouver la plume et l’univers de l’auteure.
Alors qu’elle démarre son année de terminale, pleine d’enjeux entre le bac et l’orientation, la vie de Déborah part dans tous les sens : elle prend sur le fait son père avec une autre femme, et sa mère semble s’enfermer de plus en plus dans sa bulle – sans compter les soucis d’une lycéenne ordinaire. Quant à sa meilleure copine, elle est tombée raide dingue d’un abruti qui l’accapare totalement.
Marie Pavlenko insuffle à son roman une originalité et un grain de folie bienvenue. La narration est pleine d’humour et d’auto-dérision, oscillant entre légèreté et sujets délicats. La fragilité des personnages, que ce soit l’adolescente en manque de confiance en elle, la mère en détresse psychologique ou les autres dont on perçoit les failles, les rend attachants.
Derrière son côté déjanté, le roman aborde des sujets forts comme la santé mentale et les difficultés familiales. Déborah voit le couple de ses parents se déchirer, sa mère vaciller et se retrouve à devoir gérer une situation bien trop complexe pour son âge. Et c’est bien normal d’être dépassé quand les rôles s’inversent et que les enfants se retrouvent à s’inquiéter pour leurs parents. L’angle choisi par l’auteure est intéressant en ce qu’il montre que nos parents sont des êtres humains avec leur histoire et leurs vulnérabilités, qu’ils ont des secrets et des traumatismes que l’on ne connait pas.
Je suis ton soleil traite également de sujets plus classiques dans les romans adolescents, comme l’amitié concurrencée par les premiers amours, mais avec une touche d’optimisme puisque l’histoire nous apprend que la déception résultant du comportement de certains est compensée par la découverte du soutien insoupçonné d’autres.
On retrouve ainsi le quotidien et les préoccupations d’un adolescent (les amis, les amours, le lycée, la confrontation avec les parents), et forcément cela m’a moins intéressé étant donné que je ne fais plus partie du public ciblé. Mais cela parlera sans aucun doute aux jeunes du même âge !
Le petit plus : j’ai beaucoup aimé les multiples allusions et références qui parsèment le roman, que ce soit des citations littéraires ou des paroles de chansons. C’est amusant de les trouver quand on ne s’y attend pas et de chercher d’où ils sont extraits. On a un agréable sentiment de satisfaction quand on les reconnait et l’impression d’une certaine complicité avec l’auteure. Les titres de chapitres sont aussi des clins d’œil, et pour ne pas générer de la frustration, les références sont listées en fin d’ouvrage !
En bref, j’ai apprécié l’originalité de style et la mise en avant de la question de la santé mentale, même si j’ai été moins emballée par les thématiques classiques des romans adolescents. J’ai été ainsi davantage touchée par le sujet du handicap traité dans Un si petit oiseau, qui a une portée plus universelle et est plus à même de plaire à un public adulte. Mais je reste convaincue que Marie Pavlenko est une auteure à suivre !
J’avais beaucoup aimé celui ci 🙂
J’ai toujours pas lu Un si petit oiseau T_T
Kin
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Il fauuuut 😀
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