Le meilleur de mon année en série [2021]

Après mon bilan lecture, je vous retrouve pour le non moins traditionnel bilan séries de l’année !

J’ai fait ma sélection uniquement à partir des séries découvertes en 2021, pour éviter les redites avec les années précédentes [voir les tops 2020/2019/2018/2017], même si évidemment les séries qui faisaient partie de mes tops restent toujours en bonne place au fil des saisons.

2021 a été une grosse année niveau séries – merci le confinement ! J’ai regardé beaucoup de séries (Netflix pour la plupart) et en ai commencé énormément de nouvelles, car j’aime bien switcher et découvrir de nouvelles séries plutôt que regarder toutes les saisons à la suite et attendre d’avoir fini avant d’en commencer une autre (j’ai donc je ne sais combien de séries en cours…mais je fais durer le plaisir et j’évite de me lasser !).

C’est parti pour ma sélection de l’année !

Snowpiercer (saisons 1 & 2)

Je n’ai jamais vu le film Snowpiercer mais j’ai adoré la série ! Sept ans après que le monde soit devenu une vaste étendue glacée, les survivants ont trouvé refuge dans un train en perpétuel mouvement. Composé de 1001 wagons, l’engin fait le tour du globe à toute vitesse. A bord, la guerre des classes, l’injustice sociale et la politique interne sèment le trouble.

Dans une ambiance post-apocalyptique glacée, une nouvelle vie s’est organisée à bord du Transperceneige, un microcosme à l’équilibre fragile, gouverné par des règles strictes, où chaque personne à sa place et son rôle. Le cœur de l’intrigue est construit autour de l’enjeu vital de maintenir cet équilibre et la remise en cause des inégalités sur lesquelles le système est fondé. Car dès l’origine, les plus aisés et les plus influents ont pu obtenir leur ticket pour la survie, tandis que le reste de la population a été abandonné dans un monde en déclin. Parmi eux, des sans-tickets, qui n’avaient pas pu acheter le précieux sésame, ont embarqué clandestinement et vivent depuis relégués à l’arrière du train, dans des conditions indignes.

Les décors sont magnifiques et rendent parfaitement l’ambiance feutrée des wagons. La série est hyper addictive grâce au mystère entretenu autour de M. Wilford, le créateur du Transperceneige, et la lutte qui s’organise à l’arrière. Snowpiercer pose des questions sociales et politiques intéressantes et sait parfaitement nous tenir en haleine.

The Last Kingdom (saisons 1 à 4)

Cette série historique a pour cadre la fin du IXème, dans ce qu’on appelle aujourd’hui l’Angleterre,  constituée à l’époque de plusieurs royaumes. Alfred le Grand, roi du Wessex, rêve d’un grand royaume saxon uni, alors qu’il doit faire face aux attaques des Danois. Uthred de Bebbanburg, fils d’un noble saxon kidnappé et élevé chez les Danois, cherche à récupérer son titre et la terre qui lui revient. Il sera sans cesse tiraillé entre le royaume de ses origines et le peuple danois.

Last Kingdom nous fait découvrir un pan plutôt méconnu de l’histoire : la lutte contre les invasions danoises et la naissance de l’Angleterre. La série est rythmée par les combats entre Saxons et Danois, les stratégies de (re)conquête, les négociations pour parvenir à un traité de paix, les dissensions internes et les trahisons… Au centre de l’intrigue se joue le conflit de loyauté d’Uthred, guerrier valeureux que les deux camps s’arrachent, guidé par son désir de liberté maintes fois menacé par les serments réalisés, et sa revendication à récupérer Bebbanburg. Cependant, la dynamique tend à s’essouffler sur les dernières saisons, avec des schémas narratifs qui se répètent et l’apparition de personnages moins charismatiques.

Better call Saul (saisons 1 à 5)

Ceux qui ont vu Breaking Bad reconnaîtront le personnage de Saul Goodman. En effet, ce spin-off lui est consacré et relate comment Jimmy McGill est devenu l’avocat véreux que l’on connaît.

D’ailleurs, j’ai davantage aimé cette série que la précédente, que je trouvais sombre, lente et trop centrée sur le trafic de drogue. L’histoire de Jimmy est plus légère et humoristique, tout en comportant quelques moments de tension. Avocat raté, il peine à joindre les deux bouts et entretient une relation faite d’affection et de rivalité avec son grand frère, Charles, qui a fondé un grand cabinet d’avocat. La série repose quasi entièrement sur le talent de l’acteur principal pour incarner son personnage totalement déjanté et extrêmement drôle, avec son bagout, ses combines louches et sa manie de toujours se fourrer dans des mauvais coups. Seul bémol, la série tire un peu en longueur, et il me semble qu’elle aurait été plus efficace avec moins de saisons.

Bien qu’étant indépendante, Better call Saul aura beaucoup plus d’intérêt si vous avez vu Breaking Bad, car vous aurez plaisir à retrouver les personnages et à comprendre leur parcours.

Sweet Tooth (saison 1)

On passe à la fantasy avec Sweet tooth. Dans un futur post-apocalyptique, un virus a décimé la population et a créé une nouvelle race d’êtres hybrides, mi-hommes mi-animaux. Un père et son fils mutant du nom de Gus vivent cachés dans le parc Yellowstone, lorsqu’une série d’évènements pousse l’enfant à franchir la frontière le séparant du monde extérieur. Commence alors un périple à travers les Etats-Unis, où il découvre un environnement hostile dans lequel les hybrides sont pourchassés.

Outre le fait que Gus est incroyablement adorable, l’histoire est vraiment prenante ; le suspens plane quant à l’origine du virus et des hybrides et au destin de Gus, alimenté par la diversité des points de vue. C’est particulièrement bien filmé, les plans de paysages sont magnifiques et la photographie crée un univers à part. En prime, la série est servie par une jolie bande-son. Bref, vivement la saison 2 !

Virgin river (saisons 1 à 3)

Voici venu l’instant plaisir coupable ! Virgin river, c’est la série doudou : on sait qu’il y a plein de clichés, que ça va déborder de romance et de bons sentiments, mais ça fait du bien !

En quête d’une nouvelle vie, Melinda Monroe, infirmière, quitte Los Angeles pour s’installer à Virgin River, une petite ville du nord de la Californie. Son intégration dans cette petite communauté rurale s’avère plus difficile que prévue, d’autant qu’elle doit gérer des souvenirs douloureux.

On passe sur le jeu des acteurs pas toujours excellent et l’intrigue plutôt prévisible, pour se laisser porter par l’histoire de Jack et Mel et les affaires qui agitent la petite ville. Sans oublier la beauté des paysages de Colombie britannique qui donne envie d’y poser ses valises !

Masters of sex (saisons 1 & 2)

Masters of Sex raconte l’histoire vraie (mais romancée bien sûr) de William Masters et Virginia Johnson, pionniers de la sexologie dans les années 60. La série est intéressante car elle témoigne des mœurs de l’époque et permet de se rendre compte de l’étendue de l’évolution de nos connaissances sur la sexualité et le corps humain depuis une cinquantaine d’années.

Le duo Masters/Johnson fonctionne à merveille. Le Dr Masters, gynécologue de renom, est un bourreau de travail. Son air guindé, son caractère taciturne et son obsession à réaliser son projet peuvent le rendre froid et sec dans ses relations aux autres, mais on devine derrière ce masque des fragilités qui nous le rendent attachant. L’acteur (Michael Sheen) est parfait dans le rôle. Quant à Virginia, elle apporte de la fraîcheur et de l’humanité dans leur collaboration, et de la modernité grâce à son statut de femme libérée et mère célibataire qui souhaite avoir une carrière. J’ai un peu peur, par contre, que la série tourne en rond dans les prochaines saisons.

Cobra Kai (saisons 1 à 3)

Je finis avec mon coup de cœur inattendu pour Cobra Kai, que j’ai commencé sans trop y croire après avoir vu le film Karaté Kid. Ce qui n’était au départ qu’une série Youtube à petit budget a été repris par Netflix et connaît maintenant un franc succès…mérité !

On retrouve Johny Lawrence trente-quatre ans après sa défaite au tournoi All-Valley Karate de 1984. Contrairement à Daniel LaRusso qui a réussi dans les affaires, il vit dans un quartier populaire et surnage difficilement, toujours hanté par l’humiliation de sa défaite et ses démons. Il décide de rouvrir le dojo Cobra Kai, relançant la rivalité avec son ancien adversaire.

J’ai d’abord été séduite par le fait que les mêmes acteurs aient repris leurs personnages, des années après – cela confère à la série un charme particulier et une certaine justesse. Cobra Kai rend hommage à Karaté Kid, avec des références récurrentes aux films, et joue aussi habilement sur le décalage entre les deux époques (années 80-2020), notamment dans les rapports hommes-femmes ou l’éducation. Le nouvel élève de Johny, Miguel, vient ainsi apporter la modernité nécessaire et donne un visage plus nuancé au nouveau dojo – là où précédemment Cobra Kai représentait simplement les méchants de l’histoire, pratiquant un karaté brutal et déloyal. William Zabka (Johny Lawrence) est excellent dans son rôle de looser et de quinquagénaire « old school ». La réussite de la série tient d’ailleurs en grande partie à son personnage et aux dialogues savoureux, qui apportent beaucoup d’humour. On ne s’en lasse pas !

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Ils ne font pas partie de mon top, mais j’ai aussi regardé :

Quelles séries avez-vous découvert cette année ?

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10 réflexions sur “Le meilleur de mon année en série [2021]

  1. Année riche en découverte de série de mon côté aussi. Principalement sur Netflix également. J’ai beaucoup aimé Virgin River =) Série parfaite les soirs après journées difficiles ou moral en berne, qui fait du bien, pas besoin de réfléchir mais thème intéressant, romance etc.. Une série qui fait du bien. Deux coups de coeur : Emily in Paris, malgré les clichés et La Chronique des Bridgerthon. J’ai trouvé l’idée de la journaliste mystère qui raconte la vie de familles de la Cour d’Angleterre originale, et prenante, on a envie de savoir qui se cache derrière cette dame ! Plus les romances, la vie au Palais, les intrigues, j’ai été captivée. Enfin j’ai ENFIN regardé Pretty Little Liars et suis parvenue au bout des huit saisons ! Addictive!

    Aimé par 1 personne

      • Oui, bien que la mort d’un personnage m’a fait chier mais ça peut rendre la suite plus intéressante.
        Pour « The Crown », je vois ce que tu veux dire, j’ai mis quelques épisodes à m’habituer à la nouvelle actrice pour Elizabeth, je kiffais tellement la première aussi…

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  2. Pingback: Le meilleur de mon année en séries [2022] |

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