L’adieu aux armes, Ernest Hemingway

Je vous ai partagé il y a quelques temps mon avis sur Les racines du ciel, je reviens aujourd’hui pour vous parler d’un autre classique du XXème siècle, L’Adieu aux armes.

Il y aurait très certainement beaucoup à dire sur ce roman. Malheureusement, il ne m’a pas vraiment marqué. Les puristes me pardonneront donc de ne lui consacrer que quelques lignes !

Frédéric Henry, jeune Américain volontaire dans les ambulances sur le front d’Italie, pendant la Première Guerre mondiale, est blessé et s’éprend de son infirmière, Catherine Barkley. Ils tentent alors de fuir la guerre.

Après voir eu un coup de cœur pour Pour qui sonne le glas, je dois avouer que j’ai été déçue par L’Adieu aux armes. Je pensais y retrouver ce qui m’avait fait aimer Hemingway : une histoire d’amour forte dans un contexte de guerre, des personnages passionnés, portés par leurs convictions.

Or, je n’ai pas du tout retrouvé le même style. L’écriture est très détachée et assez prosaïque. Les dialogues sont plutôt froids et sans trop d’intérêt. De ce fait, l’auteur ne véhicule pas d’émotion, et là où j’aurais pu être touchée par la relation entre Henry et Catherine, elle ne m’a fait ni chaud ni froid.

Je n’ai pas pu m’attacher aux personnages, dont on ne connait d’ailleurs pas grand chose. La façon de dépeindre les rapports hommes/femmes est datée – et si vous êtes une femme, risque fort de vous hérisser les poils ! J’ai eu un gros blocage avec le personnage de Catherine, typique de la femme niaise et docile, et avec Henry qui l’appelle « ma petite femme » et la traite de manière infantilisante.

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, d’autant que la première partie est assez contemplative, il ne se passe pas grand chose. Et même si cela s’arrange un peu à partir de la deuxième moitié, cela n’a pas suffit pour me convaincre.

Pour ne pas finir sur une note trop négative, je voudrais revenir sur l’enjeu du roman, puisque derrière le récit se dessine une critique de la guerre et de son absurdité. De ce point de vue, choisir un personnage très désabusé, cynique, fait sens. Et alors que le rythme est assez lent sur l’ensemble du roman, les choses s’accélèrent dans les dernières pages, et la fin m’a surprise par sa brutalité et son implacabilité.

Il faut savoir que L’Adieu aux armes a une forte dimension autobiographique. Hemingway s’est lui-même enrôlé dans la Croix rouge italienne durant la Première guerre mondiale, a été blessé au front…et s’est épris d’une infirmière pendant sa convalescence. Le parallèle est évident, difficile dès lors de ne pas reconnaître dans la bouche d’Henry les propos et les idées d’Hemingway.

Même si ma deuxième expérience avec Hemingway a été plutôt mitigée, je garde l’envie de découvrir son œuvre. Si vous avez des recommandations, je suis preneuse !

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5 réflexions sur “L’adieu aux armes, Ernest Hemingway

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